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Le Procureur de la République toutes griffes dehors : «Non, les dossiers en cours ne sont pas politiques ! »

Rédigé par Dakarposte le Vendredi 3 Mars 2017 à 18:07

La conférence de presse donnée cet après-midi du 3 mars 2017 par le Procureur de la République a été un moment fort. Serigne Bassirou Guèye a non seulement démontré qu’il maîtrise parfaitement les dossiers qu’il traite, mais il a également fait preuve de pédagogie en démontrant comment il s’agissait de dossiers à caractère purement judiciaires.
Parmi les affaires évoquées par le Procureur, celle concernant Bamba Fall et ses co-accusés. A l’en croire, cette affaire a atterri sur son bureau à la suite d’une plainte du Secrétaire général du Parti socialiste, suite à des événements qui se sont produits dans le quartier général de ce parti politique. Après les enquêtes nécessaires, l’affaire a été portée devant les juridictions compétentes et elle suit son cours. Le Procureur ne voit aucun caractère politique à ce dossier qu’il n’a eu à connaître que parce qu’il existe une plainte en bonne et due forme.
Il a ensuite évoqué l’affaire Abdoul Mbaye contre son épouse. Et encore, ses explications sont limpides. Il s’agit d’une affaire civile entre époux ayant décidé de divorcer, chacun ayant présenté un certificat de mariage différent. Sur l’un, les époux avaient choisi le régime de la monogamie et de la communauté des biens et, sur l’autre celui de la polygamie et de la séparation des biens. Selon lui, l’un des deux certificats produits et sans aucun doute un faux, et en conséquence le dossier mérite des éclaircissements judiciaires. Rien de politique dans la nature de ce dossier car les motivations de la plaignante, en l’occurrence l’ex épouse d’Abdoul Mbaye sont tout à fait personnelles.
S’agissant de la mort du dénommé Elimane Touré dans les locaux du Commissariat spécial du port, le Procureur affirme qu’il a été informé par madame le Commissaire du port et a aussitôt ordonné une autopsie. Laquelle a conclu à une mort par «asphyxie mécanique» suite à une pendaison. Sans entrer dans les détails, il assure avoir ouvert une enquête dont il attend les conclusions. Là aussi Serigne Bassirou Guèye ne voit rien de politique.
Quant à l’affaire du meurtre de Ndiaga Diouf, le Procureur a rappelé qu’il y eu un homme mort, un individu qui a affirmé être l’auteur de coups de feu et une enquête judiciaire qui a abouti à un procès pénal. Les présumés auteurs ont été jugés et certains condamnés. Mais puisqu’il n’est pas satisfait du verdict prononcé par le juge, il a fait appel de ses décisions, et l’affaire sera bientôt examinée par la Cour d’Appel de Dakar.
Rien de spécial à dire sur l’affaire du meurtre de madame Fatoumata Ka, atrocement assassinée dans son domicile. Le présumé meurtrier a été arrêté et les enquêtes se poursuivent.
Reste l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar. Dans ce dossier que toute l’opinion considère comme une cabale politique contre le maire de Dakar, le Procureur ne relève que des faits qui méritent d’être traduits devant les juridictions. Il s’agit principalement de demander à Khalifa Sall s’il pouvait justifier la somme de 1 milliard 830 millions indûment perçus par lui à raison de 30 millions de francs par mois pendant plusieurs années. Se fondant sur les déclarations du prétendu fournisseur de riz et de mil qui affirme n’avoir jamais fourni des denrées à la mairie de Dakar depuis 2011. Il existe pourtant des factures au sujet de ces denrées et de l’argent décaissé pour leur achat. Ce qui a motivé une enquête et le renvoi du dossier devant le procureur qui, non satisfait des non réponses du maire de Dakar a décidé d’envoyer l’affaire devant les juridictions compétentes.
Au total, après son exposé qui a eu le mérite d’être très clair, le Procureur de la République a remercié les forces de sécurité pour l’excellent travail qu’elles ont abattu depuis quelques semaines, qui s’est soldé par l’arrestation de plusieurs suspects dans des affaires ayant défrayé la chronique. Il s’agit principalement des arrestations du caïd Thialé, celle des assassins de l’étudiant marocain et de la mise hors d’état de nuire de ressortissants maliens soupçonnés d’être impliqués dans les attentats de Grand Bassam, en Côte d’Ivoire qui avait occasionné plusieurs dizaines de morts. A entendre parler le Procureur, seuls ceux qui souhaitent politiser leurs déboires avec la justice sont en train de qualifier ces affaires de… politiques.


1.Posté par papanjaay le 04/03/2017 15:52
Un procureur se doit droit de reserve,Se soustraire a des points de presse, non donner le flanc a des gognafiès de tire des boulets contre son excellence utilisant des mots et des termes non appropriès a une institution




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